Han asafar dar lhaj Belaid

15 octobre 2010

Our itaf yan abla ay9lm atig (valeur) nssaht nlhaj Belaid ih yani, imik ka, n'tamguera namourgue nrayssad atihem rbi. Manwa ourisseldn yate twal htoudrtenss i yamargue n’raissad ? Nsseldass kolo, mich iss nsnder maytini? Iss nsfaw ssaht niwaliwness? Anzer amargue nadbib, mafissawal? Man lhkemet a yhda? Achkou dare lhaj Belaid, iwaliwn mzin d’apperence hdan wiyad m9ourn.

C'est donc avec une grande subtilité que raiss raconte les déboires d'un homme qui demande conseil iyadbib. Ici il ne s'agit pas forcement d'un médecin, ce propos figuratif indique le recours à un sage, un érudit, en la personne n talb nd assmghour nl'moud3 nd agueram. Amadounade our iherch, mich il est amoureux, arissiguil asafar nl’hawa. Le sage ne répond pas de suite, et Belaid sait que les jaloux et les mauvaises langues l'ont précédé chez le sage qui, Belaid n'en doute pas est impartial et objectif. Lmufid comme écrit dans le poème c'est que l'amour n'a d'élixir que l9n3 (le mot est difficile à entendre même sur des interprétations différentes)

Belaid parle ensuite d'un essaim d'abeille, celui-ci est sensé désigner les femmes et les hommes, le miel étant d’une grande valeur pour les amazighs que nous sommes, il désigne plutôt les femmes et par extension le mariage. En clair, l'homme épris est invité à rendre publique son choix et à faire ses démarches. Je marquerai un arrêt sur les deux dernières phrases du poème qui sont le bijou dans ce qui est déjà un bijou littéraire amazigh.

Me9ar dikkis ajenwi ich tamment nnes ur ak gis l3ib

Ajnwi fait référence à l'homme bien sûr mais aussi aux conventions. Argaz ih issouguel tafroukht dar ait daress bla najnwi hiya ifelde ta9alou9enss. Me9ar ih itahel à l'encontre nayte darss ourigua l3ib, Ih tskert manya chr3 nrbi, manih soul ila l3ib? Cette rébellion d'apparence paradoxale en dit long sur la culture amazigh qui s'est alourdit malgré elle, comme bien des cultures du poids des traditions aveugles mais malheureusement encore souveraines. Lhaj Belaid évoque avec finesse depuis le dernier siécle dans ses poèmes à très large portée géographique et temporelle, le désir de liberté, le droit élémentaire au choix, le droit à être maitre de sa desitnée et explique la logique du geste réprobateur qu'il justifie dès lors que les choses se concrétisent dans le respect de dieu. Par extension, et par simple jeu de mot, je suis tentée de dire : Me9ar tkkis tazguawt tch tammnt nness ur akw gis l3ib

Enfin, amargue se termine par la conclusion qui, vous en conviendrez, clouera le bec à qui serait tenté de dire mot : Tamment tanna yibbi mars a koulou ikhiyyern gue ujeddig. L'apologie du bon choix est faite.

Tamakhirt aygua amarguad, ayrhm rbi lhaj oula kolo mden, edern nd mouten. Je vous souhaite une bonne réflexion,une bonne lecture et une bonne écoute.

DNR

- Transcription du texte empruntée chez Aaziz Lahrouchi sur imurig.net

- Analyse du texte personnelle et donc sujette à des erreurs d'appréciations.

- Ecoute du amargue sur You tube, au choix la version chantée par lhaj ou (ma préferée) la reprise d' Izenzarn guer i ghid adass tseldt.

- D'autres posts amazigh sur ce blog rid d rid

- Texte :

Adbib

Ndalb i udbib imik n isafaren ur ak diwajib
Issendem (attristé) agh lligh agh ur isker s lckater ukan niwerrid
Senh izd amhsad nettan dinwachen is ak gan l3ib
Imma adbib lli dar nssen asafar yan ur tihsad
Wanna tsers isigglen ira asent ifk neh asentizzenz

Iwajb i udbib isawel inna yangh awal n lmufid
Inna dwa n lhoub ur itaf asafar aghar win l9en3

Negh aglif ih iga win nes ickyyer ten ikkis gis amud
Taddart (ruche) wanna gim ichiyyern sselt ig aysen-tatig
Me9ar dikkis ajenwi ich tamment nnes ur ak gis l3ib

Tamment tanna nibbi mars a koulou ickiyyern gue ujeddig