Le droit reste courbe
Il était une fois, une contrée pas si lointaine que ça. Qui a fait sa révolution sanglante pour enfanter des valeurs pas si connes que ça. Dans cette terre d’égalité, un petit sultan régnait, aidé par des vizirs pas si intouchables que ça. Thémis gardienne de la justice, avec ses yeux bandés, ne distingue ni ceux qui sont à l’abri du besoin ni les sans-abris, ce qui n’est pas si con que ça.
Dans une cité de ce royaume, une vizir accompagna sa fille au souk pour acheter quelques tissus de quoi se couvrir le corps. De tous coloris, de tous continents, de tous styles et de toutes les coupes, les étales s’enorgueillissent de ce qui deviendra demain des haillons. Les nanas qui aiment le shopping ce n’est pas si récent que ça. Une marchande lança à ses copines quelques propos sur la garde rapproché de la dignitaire, ce que la vizir pris pour une insulte. L’histoire ne pris pas fin ici. Là où un blâme aurait suffi, l’employée fut virée du souk. Ce qui n’est si cool que ça.
La contrée des droits (plus si sûre que ça), était le théâtre de ce conte ou un vizir chargé de la formation professionnelle est à l’origine d’un licenciement. Cela rappelle un antécédent, celui du petit sultan, qui avait jadis insulté un citoyen qui ne voulait pas lui serrer la main. Ni excuses publiques ni remords ne s’en suivirent. Thémis n’est plus impartiale au vu et au su de tout le monde, ce qui n’est pas si normale que ça.
DNR
Décryptage : Lieux : Nancy, le souk : magazin Printemps, la vizir : Nadine Morano, Petit sultan : Sarko